UMP et Opus Dei

Le 20 mai 2010, Jean-François Copé, président du groupe UMP à l'Assemblée, a prêté gracieusement la prestigieuse salle Colbert du Palais Bourbon à un groupuscule de cathos traditionalistes proche de l'Opus Dei et de la droite musclée : l'Association pour la fondation de service politique.

Ces bons chrétiens, qui soutiennent Sarko et entendent "nourrir le débat autour des éléctions présidentielles et législaives de 2012", font programme commun avec Benoit XVI. Comme lui, ils réclament la condamnation de l'avortement, une liberté totale pour l'enseignement confessionnel, veulent 'sanctuariser la famille" et interdire ad vitam aeternam les mariages homos.

Enfin, les fidèles de cette chapelle ne cessent de revendiquer "le rétablissement de la liberté d'expression" (on ignorait qu'elle avait été supprimée), tout en claironnant que leur "valeurs ne se dicscutent pas" et restent "non négociables". Cherchez l'erreur...

Les invités de la salle Colbert (réservée habituellement aux élus UMP) étaient conviés à débattre d'un bouquin intitulé "12 mesures pour 2012", qui reprend tous les canons idéologiques de l'association et propose en prime, l'arrêt de l'immigration et le rétablissement du service national.

Auteur de ces belles trouvailles : François Billot de Lochner, président de la fédération UMP Banque, Finance, Assurance et pilier de l'Association pour la fondation de service politique.

Cette charmante sauterie a aussi été patronnée par le député et maire UMP de l'Isère, Jacques Remiller. Un élu qui préside à la fois le groupe d'études parlementaires sur les "fruits et légumes" et... celui sur le Vatican.

Pour propager sa bonne parole, le groupe bénéficie également de quelques soutiens. Radio Notre-Dame, la station officielle de l'archavêché de Paris, a aimablement annoncé la conférence du 20 mai. Et l'association reçoit régulièrement la visite de personnalités de droite comme la députée Christine Boutin, le sénateur UMP Louis de Broissia ou le vicomte Philippe de Villiers.